Chers amis, je suis Théo le merle. Je descends du ciel tous les matins. Je viens d’obtenir un entretien exclusif avec Dieu pour la Semaine sainte dans la langue des oiseaux. J’ai donc diligenté un traducteur pour faire le boulot ! Saint-François étant très occupé (vous le savez sans doute, un de ces followers est devenu pape), j’ai demandé à l’un de vos amis de s’en occuper. Il a accepté. De plus, il m’accorde son espace toutes les fois que je descends sur terre pour que je vous confie mes chroniques. Que veut le peuple ! Il vient de me rendre la copie in extremis. C’est brut de décoffrage. Il y a sans doute des « coquilles », mais c’est un peu normal lorsqu’on est ovipare. Enfin, je vous préviens. Je n’ai pu le temps de le faire viser par « le lecteur sensible ». Donc, si vous être trop délicat, abstenez-vous ! À bon entendeur, salut.
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— Bon (il se gratte la tête immense) c’est quoi donc son numéro ?
— Ah… (Il pianote)… (Théo regarde par-dessus son épaule) 0666666666
— Mais… mais… C’est le chiffre… de la Bête !!!!!
— (In petto) oups… je me suis trompé… (Pour Théo) Ce n’est pas le numéro de la bête, patate, c’est le numéro de mon voisin du dessous … Il m’asticote toujours parce que mon fils lui fait concurrence… sur terre : « Qu’il me les laisse un peu dans les mains, ces humains, tu verras comme je vais bien m’en occuper » qu’il me dit tout le temps…. ( In petto) C’est un rapide celui-là… Je suis sûr qu’il va rappeler. ( Le portable sonne)
– Tiens qu’est-ce que je disais. (Dieu décroche et prend une voix de circonstance)
– Allo… Satan !… Excuse-moi … J’ai fait une fausse manip… Je voulais téléphoner à mon fils…
– ….
– …Et dis donc au passage … C’est toi qui lui a mis dans la tête ces fakes news comme quoi je le laissais tomber comme une vulgaire chaussette. Tu fais pareil comme les humains maintenant…
– Menteur ! Je ne te crois pas…. On va se parler tous les deux… Il faut que je te laisse maintenant, je suis en entretien avec un journaliste….
– ….
– Tu veux que je te l’envoie … pour que tu puisses lui donner ta version ( se tourne vers le merle)… Il me fait signe de la tête … ( Rigolant) Il ne veut pas passer au grill comme les autres… et dis donc tu devrais t’occuper de quelques agités du ciboulot… qui se prennent pour moi… mon hôte, lui, ne tient pas à se transformer en barbecue… Tu traînes toute une réputation, mon vieux… Il faudra que tu embauches un bon communiquant… Combien de fois je te l’ai répété ! Mais attention, ne te fais pas passer pour… moi! Je te connais ! … C’est ça…
— On n’a pas beaucoup de temps… Votre fils souffre … Ils vont bientôt le crucifier.
— (Dieu se concentre et tapote sur le clavier) 06969696969. (In petto) Non… Celui-là c’est le numéro privé de Lilith (se retournant vers Théo) Arrête de me regarder avec des yeux de merle… Hein ! Ben quoi… CENSURE…Bon tout ça est « off the record », comme disent les Anglo-saxons. Entendu ?
— Écoutez Dieu. Mettez-y un peu de bonne volonté. Que D….CENSURE
— Hum… Laisse-moi réfléchir… sur ma propre identité. Qui suis-je ? si je suis Le Père éternel , je suis l’éternité et je suis l’éternité, ça c’est pour le temps … Mais pour l’espace , je serai donc l’infini… Ça y est. (Jubile) Je m’en souviens ! : 0888888888 (on entend la tonalité)
— ….
—Hello… Jésus! … où t’es ?
—….
— (Levant les yeux au ciel) Non. Non ! JE NE T’AI PAS ABANDONNÉ… Combien de fois je t’ai de te méfier des « fakes news »
—….
— Et toi, pourquoi tu leur dis que tu es « Le fils de l’homme ? »
— …
– Tu ne m’as pas dit où tu te trouvais …
-En prison ???… ( secoue la tête ) Je te l’avais bien dit de te méfier…
– Pilote… Je le connais… Je ne le sens pas. Les autorités terrestres sont toutes pareilles. Ils s’en lavent les mains, comme d’hab…
-Tu souffres ?… Ils vont te fouetter… (lève les yeux au ciel). Cela t’apprendra à faire fin le finaud… Tant mieux … Cela te fera la peau !
– Mais puisque je te dis qu’ils ne pigent que dalle : « L’amour…. L’amour… aimez-vous les uns les autres… Je ne juge pas » …. ils s’en fichent…
— ….
– Mais non ! Arrête de répéter que je t’ai abandonné… ils vont finir par le croire
— ….
— Écoute… j’ai un plan pour te sortir d’affaire. Aujourd’hui… Quel jour on est… Vendredi…. tu fais le mort… et dans deux jours, je viens te chercher , ni vu, ni connu… Et je te ramène à la maison…
– ….
– Comment? Ils ne vont pas le croire ???? Mais si… Il verront que le tombeau sera vide. Alors ils devront bien se faire une raison. Il y en aura bien un deux qui fera le service après vente. Toi , tu en a déjà fait assez. L’amour ?! Quelle idée !!! Je te ramène.
C’est à eux de faire l’autre moitié du chemin. C’est ça, Pâques, mon petit vieux !!! Alléluia… Capisci… Bon. Je te laisse parce que je suis en plein interview avec le cousin de l’Esprit saint… Il veut te parler…
( suite dans la 3e partie)