Italie et autres voyages
Italie et autres voyages est une percée au cœur de la mémoire et du langage. Ce recueil cherche à retrouver l’innocence de l’enfance. Parcours des origines, donc, mais aussi bien origine du parcours que les dessins de François Morelli viennent scander comme autant de contrepoints. Le poème s’en sert pour prendre son envol et rendre audible la musique qui se cache dans les contours de la lettre. Ce voyage est donc un voyage entre les lignes, dans l’œil de la lettre. Il y est également question de l’Italie réelle et imaginaire partagée par l’artiste et le poète.
La deuxième partie du recueil s’intitule « Stances à Leila », et se compose de 12 poèmes assez courts. Ces poèmes ont été écrits sur des motifs picturaux d’Augusta de Schucani, Nuit moirée, recueil d’artiste, Paris, 2006.
Italie et autres voyages
Italie et autres voyages explore donc les différents aspects de cette Italie à la fois réelle et imaginaire, concrète et immémoriale, que ces deux artistes portent dans leur cœur, leur âme, leur sang. On comprend, dès les premiers vers, que le poète ne va pas se contenter de chanter les beautés touristiques de l’Italie par le truchement d’un lyrisme de surface, mais bien au contraire de les recréer et de les magnifier de l’intérieur par la justesse des mots, la scansion subtile des poèmes. Mythes et réalité s’entremêlent intimement dans la mémoire pour donner existence à une Italie invisible, à la fois abstraite et charnelle, dénuée de tout folklore, qui refuse tous les clichés à la mode. Une Italie mentale réinventée par l’écriture et la magie des mots, qui surgit à tout instant des pierres et des strates du passé pour vibrer à nouveau dans le temps présent, et perpétuer son éclat mystérieux dans un temps futur qui hantera longtemps encore l’inconscient collectif des poètes et des peintres.
François Teyssandier, revue numérique de poésie « Le sel et la pierre »