Théo parle: « Les plumes, ça m’intéresse !!! Et pour cause ! On me les arrache au sens propre… « pour écrire un mot » et puis on les utilise au sens figuré… pour se faire un nom ! Décidément, les hommes n’en ont pas fini de nous copier, de nous les oiseaux ! Sans doute, cela leur rappelle la blanche colombe : « l’esprit ». Ah ! L’esprit ! Sa pureté, sa blancheur… Mais avec du blanc, on écrit, monsieur, on sèche, on fait du sur place ! Voilà pourquoi les écrivains lui ont préféré la noirceur de l’encre pour tremper leur plume et… laisser leur trace en changeant de nom… au cas où… Ainsi Rabelais, Cervantès, voire Shakespeare et Molière ont laissé croire, surtout à leur début, que c’était quelqu’un d’autre qui écrivait leur œuvre pour ensuite les revendiquer lorsque le succès de librairie inattendu a fait prospérer les imitations. (Je pense surtout aux deux premiers). Cette tradition qui consiste à séparer l’auteur de la personne physique qui est en train de remplir sa feuille d’impôts, ou de se faire cuire des petits poissons permet au premier d’avoir l’esprit plus libre et léger… comme une plume justement. L’écrivain Jorge Luis Borgès écrivit à ce propos quelques pages mémorables. C’est ça l’impondérable. S’envoyer en l’air… au sens figuré, s’entend ! Mais revenons au nom de plume, car les écrivains ne sont pas les seuls à l’utiliser… tous les métiers de l’art (cinéma, théâtre, chanson…) sont concernés. « Je est un autre » a dit l’adolescent rebelle. Aujourd’hui toutefois, le nom de plume ou pseudo est une des modalités pour avoir accès au « merveilleux monde de réseaux sociaux » auquel nous participons à cet instant d’ailleurs. Tout le monde a droit désormais à son nom de plume. Encore faut-il avoir quelque chose d’autre à partager que les plats du jour et les photos de chat ! Brrr. Devant cette invasion de félins qui cachent derrière le joli minois leur appétit de rapace sadique. Et quoi ! Il n’y a pas que des chats mignons sur les réseaux, il y a aussi des oiseaux, de merles et qui gazouillent !
Tiens, parlant de gazouillis, vous savez qu’un autre réseau a changé de nom. Le gazouillis (Twitter) est devenu X. En tant que merle, je me suis demandé le sens de ce nouveau nom si tant est que le puisse le désigner ainsi. X est la signature de ceux qui ne savent pas écrire : les analphabètes. Qu’un réseau social dont la caractéristique est d’écrire une phrase courte prenne comme nom « X » en dit long sur la manière dont il considère ses interlocuteurs ! Mais il y a plus. X renvoie à l’anonymat. Naître sous X, c’est aussi de ne pas voir d’ascendance, naître orphelin » et donc être assujetti au seul hasard, le hasard du marché et à ses manipulations. À l’anonymat et à l’analphabétisme, s’ajoute un troisième aspect, et pas des moindres, la pornographie. Les films X, c’est dans cette catégorie que l’on situe les films pornos ! La « pornographication » de l’espace public par les opérateurs privés (qui s’obstinent à nier leur responsabilité) est symétriquement parallèle à l’emprise des mafias dans les quartiers de nos villes. XXXX est aussi une mesure de la taille d’une personne. Mais cela convient aussi fort bien à l’hyperlibéralisme dans lequel nous vivons et que pratique avec une jouissance non dissimulée Elon Musk, aveuglé par sa puissance industrielle au point de se prendre pour dieu. C’est bien à cet effondrement qu’il convie joyeusement les humains. Faut-il le suivre ? Les femmes et les hommes seraient bien sots ! Vaut mieux s’envoler, mais pas sur… Mars ! À bon entendeur…