Depuis juillet dernier, ce merle ( mais en est-ce un ?)  est descendu du ciel pour venir visiter notre jardin. D’abord timide, ses visites sont devenues plus fréquentes. Il ne s’envole plus lorsque je m’approche de lui. Sa pitance, il l’arrache du sol à coup de bec. Pourquoi son arrivée impromptue me comble-t-elle de joie ? C’ est la question que je me suis demandée. Sans doute parce que cette forme sautillante au plumage de jais noir incarne une manière de spiritualité.

Dans la tradition chrétienne où  j’ai grandi, l’esprit est représenté par une colombe toute blanche. Elle  s’envole sous la voûte des églises, se détache dans le firmament bleu des cathédrales, des basiliques…. Mais la divine colombe s’en est allée  et c’est aujourd’hui, c’est ce merle  qui me fait un clin d’œil… spirituel.  Le blanc  et le noir, la colombe et le merle  et vice versa !  C’est pourquoi  d’autorité je l’ai baptisé du nom de « Théo » qui renvoie à dieu bien sûr,  mais un dieu modeste enfin  redescendu sur terre, à hauteur d’homme sans  les falbalas qui nous ont fait accroire qu’il était dans les cieux de toute éternité.

Mais les merles s’ils chantent au gazouillent peuvent parler. Quelque chose me dit que Théo va bientôt prendre la parole et entreprendre une chronique sur le temps qui passe. Car il a beaucoup de choses à dire  sur le gazouillis  notamment mais aussi sur les hommes de notre temps.  Surveillez bien cette chronique.


0 commentaire

Laisser un commentaire

Emplacement de l’avatar

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.