Aller au contenu

Théo le merle

Depuis juillet dernier, ce merle ( mais en est-ce un ?)  est descendu du ciel pour venir visiter notre jardin. D’abord timide, ses visites sont devenues plus fréquentes. Il ne s’envole plus lorsque je m’approche de lui. Sa pitance, il l’arrache du sol à coup de bec. Pourquoi son arrivée impromptue me comble-t-elle de joie ? C’ est la question que je me suis demandée. Sans doute parce que cette forme sautillante au plumage de jais noir incarne une manière de spiritualité.

Dans la tradition chrétienne où  j’ai grandi, l’esprit est représenté par une colombe toute blanche. Elle  s’envole sous la voûte des églises, se détache dans le firmament bleu des cathédrales, des basiliques…. Mais la divine colombe s’en est allée  et c’est aujourd’hui, c’est ce merle  qui me fait un clin d’œil… spirituel.  Le blanc  et le noir, la colombe et le merle  et vice versa !  C’est pourquoi  d’autorité je l’ai baptisé du nom de « Théo » qui renvoie à dieu bien sûr,  mais un dieu modeste enfin  redescendu sur terre, à hauteur d’homme sans  les falbalas qui nous ont fait accroire qu’il était dans les cieux de toute éternité.

Mais les merles s’ils chantent au gazouillent peuvent parler. Quelque chose me dit que Théo va bientôt prendre la parole et entreprendre une chronique sur le temps qui passe. Car il a beaucoup de choses à dire  sur le gazouillis  notamment mais aussi sur les hommes de notre temps.  Surveillez bien cette chronique.

Théo le merle

Vous aimerez peut être aussi

Chamberland, le voyant magnifique

Cette fois, il n’y aura pas de rémission par l’innovation technologique, politique ou matérielle, il n’y aura pas non plus de rémission spirituelle. Si rémission il y aura, elle devra s’accomplir en même temps sur ces deux plans en transformant radicalement notre manière de vivre et de penser. Comment ? En revenant aux origines. C’est précisément ce que nous invite à faire Paul Chamberland. Et cela avec une constance et une intensité inédite dans les lettres modernes.

Bruno Latour, le Renaissant

Comment atterrir ? En inversant la perspective du progrès illimité. Pardi ! Le productivisme que les idéologies socialistes et libérales nous imposent depuis deux siècles n’est pas une fatalité.