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Attentat de l’EI à Moscou : nouvelle ligne gothique ?

 

L’État islamique afghan ayant perpétré l’attentat qui a fait plus de 130 morts à Moscou ne s’en est pas pris aux institutions gouvernementales ou aux intérêts économiques de l’État russe (édifices gouvernementaux, aéroports, terminaux gaziers). Non, elle a frappé les spectateurs innocents d’une salle de concert où se produisait un vieux groupe rock russe. Le modus operandi rappelle l’attaque du Bataclan à Paris et des cafés parisiens que les djihadistes avaient alors attaqués parce qu’ils représentaient la décadence morale de l’Occident. Or voici, qu’un attentat similaire vient frapper la capitale russe, rappelle cruellement au Maître du Kremlin que la Russie, du moins la Russie occidentale, fait partie intégrante de la « décadence occidentale ». En clair, la Russie est partie prenante de l’Occident et ses mœurs, trop libéraux, sont honnis et doivent être combattus au prix du sacrifice.

C’est embêtant d’avoir plus cynique que soi sur son propre territoire et qui le fait savoir aussi brutalement à la face du monde et dans un domaine apparemment si peu politique. La conclusion saute aux yeux : contrairement à ce qu’a affirment Poutine, les Russes sont des Européens comme les autres. L’attentat de l’EI le révèle en le signant avec le sang des victimes.

La guerre en Ukraine apparaît pour ce qu’elle est finalement, un conflit fratricide entre Européens et notamment Européens slaves pour déterminer la nouvelle frontière, la nouvelle ligne gothique qui partagera désormais l’Orient et l’Occident.

En agressant son voisin, le Kremlin, a voulu être l’acteur principal de cette frontière non plus comme naguère pour idéologie, mais par la force brute que lui confère son immense territoire eurasien et sa population. En rejetant par sa narration néonazie l’Occident et ses mœurs, Vladimir Poutine s’accordait le beau rôle : celui de rétablir la morale et les valeurs chrétiennes sous la houlette d’une Orthodoxie orientale conquérante, revivifiée par la guerre. Or voici que les djihadistes le remettent en cause le ringardisant : ils lui rappellent que ce rôle leur revient de plein droit comme jadis les barbares l’avaient fait avec l’Empire romain.

Certains observateurs en resteront à des considérations géopolitiques stricto sensu et verront dans cette attaque une vengeance à l’égard du Kremlin qui a réprimé depuis plus de deux décennies toutes velléités d’indépendance de ses minorités islamistes. Il serait maladroit de ne pas prendre en considération les transformations des mœurs et des comportements qui induisent l’hyper-libéralsime numérique auprès de chacun d’entre nous. Aucun État qui de plain-pied  participe à l’économie libérale n’y échappe, y compris la Russie. Pourquoi ? Parce que le cycle de l’État-nation qui  a surgi de la Révolution française et de son  nouvel environnement technologique – l’imprimerie-, a accompli sa mission historique :  a accompli  sa mission historique : alphabétiser les population  et leur garantir un bien-être minimal.  Une autre réalité est en train de naître   dont la nouveauté  se manifeste, comme toujours, par un retour  au connu -à l’État-nation du XIXe siècle-, comme s’il pouvait à lui seul garantir la sécurité intérieure au sein d’une économie restée à l’intérieur du seul périmètre national. C’est aussi un des enjeux des élections européennes.

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